Maison individuelle : crise financière et sociale chez AST, le numéro 2 français
La procédure de sauvegarde accélérée ouverte au tribunal de commerce de Lyon ne vise pas les clients, fournisseurs et sous-traitants du groupe rhodanien, qui annonce l’arrêt progressif de son activité dans la promotion immobilière.
Cyril Peter avec AFP
Crise du logement, nouvel épisode. Après Geoxia en 2022, c’est au tour d’un autre poids lourd de la maison individuelle d’afficher de sérieuses difficultés financières.
Le constructeur AST a annoncé, le 19 avril, qu’une procédure de sauvegarde accélérée a été ouverte au tribunal de commerce de Lyon, dans l’espoir de « garantir sa continuité opérationnelle tout en préservant au mieux les intérêts de ses partenaires commerciaux et de ses collaborateurs ».
Les clients épargnés
Cette procédure, souligne le groupe rhodanien, « n’implique que les établissements financiers d’AST Groupe, les actionnaires fondateurs et les créanciers publics », qui seront concernés notamment par des arrêts de paiements. En revanche, poursuit AST, « les clients et les autres créanciers, tels que les fournisseurs et sous-traitants du groupe, ne sont pas concernés par la procédure ».
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Concrètement, AST, qui se présente comme le deuxième constructeur de maisons individuelles en France, à travers plusieurs marques créées ou acquises, comme M Design (maisons modulaires) et Natilia (en ossature bois), « va rester pleinement opérationnel pendant toute la période d’observation d’une durée maximum de 4 mois et présentera au tribunal de commerce à l’issue de celle-ci un plan de continuité de l’activité », selon le communiqué.
Suppression de postes
Le groupe avait déjà annoncé début mars un plan de restructuration impliquant une « réduction importante des effectifs », son désengagement de régions en dehors du Sud-Est, son périmètre historique, et l’arrêt progressif de son activité dans la promotion immobilière. Il a également fait suspendre sa cotation en Bourse.
Fin mars, la trésorerie du groupe s’élevait à 13M€ tandis que ses dettes culminaient à 25,3M€, soit un endettement net de 8,2M€.
Outre les constructeurs de maisons individuelles à la peine depuis plus de deux ans sur fond de crise de la demande, trois promoteurs nationaux (Bouygues Immobilier, Nexity, Vinci Immobilier) ont annoncé des plans sociaux depuis le début d’année.
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